Femme vipère



Sur les graviers du temps,
Brassant les alentours d’un domaine inhabité
L’effroi pèse à peine au fond de ma mémoire.
Ici git les désirs en cages.

Par trahison
Les couleuvres se font vipères,
La vipère prend son nom de femme.

Elle traine par la main
L’homme de chaque soir
Mirages d’eau froide
Sur le grand désert blanc.

Des papillons pleins les yeux
Elle a oublié sa voix sous les pierres,
Son chemin dans le vent
Et garde en elle sa chair de cendre.

Photo © Woodman Francesca
Texte© Pascal Sauvaire

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