Juin


La chaleur de Juin a brulé les tuiles,

Fait craquer la charpente,

Laissé les présages resurgir

Lentement à la surface

Apres l’émoi de ce temps

Qui n’est plus du temps.



La route est ma maison, mon navire

Le même navire dont je vois

Les mats là-haut,

Hublots sur une mer de soleil

J’y aperçois un monde qui bouge

Qui bourdonne, qui n’en finit pas.



La route et ses paysages se taisent

Sur elle chaque trace parlait d’un être.

J’explore, je m’exalte

L’encre bleue fait danser les déliés

Des phrases tendres.



Je redescends plus riche, plus grave

Provisoirement apaisé.



Photo © albert-watson

Texte© Pascal Sauvaire

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