Toucher


Qu’en serait-il de moi
Si je n’avais à
Me servir de mes mots.
Comment approcher
Le corps de ton corps.
Chaque phrase qui apparaît ici
Te dresse devant moi,
Esquisse
D’une part de toi,
D’un de tes traits
Si fuyant,
Si indécis.

Toucher
Sans presque aucun appui
De la mémoire
Ce qui pourtant
N’a
Ni consistance
Ni forme.
Juste
Ton désir vif
Comme symphonie.

Photo © Marlo Broekmans 
Texte© Pascal Sauvaire

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