Chimie



Le corps n’arrête pas de produire
Sa propre drogue, amour chimique
Dans la peau qui demeure
En restauration continue,
Des corps qui ne s’achèvent pas
Mais restent en chantiers accrus.

Les colosses aux pieds d’argile
Sont faits de caprices
Tels des bras artificiels
Ils vivent sous surveillance
Au milieu de mécanismes improbables,
Le bruit des dents, du cœur
La confusion impitoyable de la tête
Qui ne permet pas
D’entendre clairement
L’idée fatale.


Photo © Thomas Buchta - Stigmataballet
Texte© Pascal Sauvaire

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