Femmes



Femmes,
En grand écart
Vos sexes sont des traquenards,
Des estuaires
D'où l’amour reflue haut étendard.

Femmes
Nues sous vos foulards,
Votre abricot comme fermoir,
Votre bénitier comme abattoir,
Votre entonnoir comme polissoir,
Vous avez toutes
L’odeur du grand large
Et des naufrages assommoirs.

Femmes
Vous décidez sans
Vous voir déchues
Comment nous prendre
Comme perchoir,
Votre rosette comme miroir,
Votre saloir comme abreuvoir,
Nos coeurs en abattoirs.

Femmes
Vous êtes
Mon cigare
Que j’aime pour aimer,
Godemichet à la gloire
Des tirages illusoires.

Photo © mecuro-b-cotto
Texte© Pascal Sauvaire

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