Lazare
Cette nuit là rien ne
se retrouva sous le balcon.
Le regret des longues
cigarettes que l’on ne doit pas rallumer
S’étire, au lieu de
lancer un défi au perroquet
Qui comme Lazare ne
dit rien.
Peut il parler de ce
qu’il a vécu, lorsque les mots
Si incertains de son
vocabulaire
Ne sont pas à la
couleur de son plumage.
C’est seulement le
matin que je peux composer,
Répéter des petits
mots,
Obsessionnels, hors
des autres, hors de sens, hors de tout.
Des petits mots brefs
pour être heureux
Et survivre à la
journée.
Les mots des autres
irréparablement saisissent à la gorge,
Charabia dansant sur
des définitions obliques.
J’ai une dépendance
aux tiens.
Photo © Jan Scholz
Texte© Pascal
Sauvaire
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