Pine et con
Dieu fit le con,
ogive énorme,
Pour les chrétiens,
Et le cul,
plein-cintre difforme,
Pour les païens
Pour les sétons et
les cautères
Il fit le poix,
Et pour les pines
solitaires
Il fit les doigts.
Nombril, je t’aime,
astre du ventre,
Œil blanc dans le
marbre sculpté,
Et que l’amour a mis
au centre
Du sanctuaire où seul
il entre,
Comme un cachet de
volupté.
Que les chiens sont
heureux !
Dans leur humeur
badine
Ils se sucent la
pine,
Ils s’enculent entre
eux !
Que les chiens sont
heureux !
Théophile Gautier
(1811-1872)
Phot : Arno_Rafael_Minkkinen_
Commentaires
Enregistrer un commentaire