Si, alors
Si mes paupières étaient des lèvres
Les baisers seraient des rayons de lune
Et mes yeux baiseraient plus
Qu’ils ne verraient.
L’avare touché, la rare lumière
Seraient alors coupable
De m’avoir enflammé.
Un tyrannique feu
Fait d’éclairs de rires carmin,
D’aurores, parures
D’un ciel présomptueux.
La flamme de mon amour
Elevée rigide au zénith
Ne diminue ni en ombre
Ni ne s’éclipse.
Photo © Metin Demiralay
Texte© Pascal Sauvaire
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