A l’horizon


A l’horizon le soleil piaffe,
Le plein Midi chante sa sérénade.

Mes mots s’engourdissent
Comme de vielles femmes
La lame s’émousse
Les jours semblables à des cafards
S’écoulent d’un fut percé.

Je ferme mon cahier pour retrouver
Les plaisirs de la route,
Ruban fleurit fuyant à l’infini vers la mer.

J’abandonne mon château sur la toile,
Ses murs décorés, ses plafonds étoilés
De ta douce présence.

Photo © Metin Demiralay

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