Je suis, tu es
Je suis tous ces lieux que j’ai aimés dans ma vie,
Je suis diffèrent de moi, d’eux.
Je suis tout mais rien n’est à moi,
Ni douleur, ni de mon chant les mots.
Je suis ce que j’ai déjà perdu,
Je suis ce qu’on ne m’a pas dit.
Je suis une ombre rentrant de pèlerinage,
Je suis la pauvreté des pieds nus.
Tu es les éteintes secrètes, occultes dans mes yeux ;
Tu es ce parfum qui blesse la nuit,
Tu es l’éclat des regards avides et longs,
Tu es tous les mots adorés
Sur tes lèvres, sur mes livres.
Tu es la branche solitaire parmi les branches,
Tu es le bonheur du jour,
Tu es la voix derrière mes volets.
J’ai tant désiré que tout soit mien
Mais tout reste insaisissable.
Photo © julien claessens
Texte© Pascal Sauvaire 21/05/2011
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