Sans morale

 

La morale gagnerait
A ne rien négliger d’elle
Elle…
La grâce des femmes
Qui laissent flotter hors d’elles
Leurs paroles, leurs jambes
Leurs mains,
Qui laissent trainer en elles
Leurs yeux, leurs promesses,
Leurs plaisirs.

Par force d’équilibre
Elles savent
Car il faut tout savoir.
Parce que leurs corps
Se donnent par dessus les surcroits,
Parce qu’elles portent
L’espace de leurs yeux non vierge
Comme une rencontre parfaite
De l’extérieur et de l’intérieur.

Tout pour l’ivresse élargie
De leurs prunelles peu sages.

Photo © Tansy_Blue
Texte© Pascal Sauvaire

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