Si
Si la mémoire me redonne un
vers,
Si j’hésite sur ce seuil
incertain,
Si je te passe la main sur
le front,
Si je tourne cette serrure
obstinée,
Je tisse et retisse la même
fable,
Je répète ce qui sera tant
de fois,
J’éprouve les mêmes choses
A la même heure
De cette absente nuit.
A chaque nuit le même rêve,
A chaque nuit le même
labyrinthe
La même image
Sur le miroir fixe,
La même,
La même saveur inconnue
D’une présent vierge.
Photo
© (Günter Rössler)
Texte© Pascal Sauvaire