Colère du jour
Je n’ai plus
assez de colère pour déchiqueter
La perfidie
des bouches gonflées au lait de haine,
Les hommes
passent à coté d’elle sans la voir.
La plupart
des gens
Ne disent pas
se qu’ils pensent
Et plus ils
en rajoutent et plus je trouve zéro.
L’histoire du
monde est à dormir debout,
La voie
royale reste de regarder le ciel
Et ne rien
dire.
Combien ont
ils compris le peu que l’on peut comprendre.
Je connais
maintenant
Leurs teneurs en soufre.
Mes mots sont
une prison volontaire
Que je me
suis aménagé.
J’y veille et
rêve de ce qui
M’oppresse et
m’ennuie.
Alors j’épèle
ce paysage, pas à pas
Et taille
dans l’obscur
Pour
retrouver la maitrise du langage
Impur et mal
taillé
Comme une
clé, si imparfaite soit-elle.
Photo ©
@Sargis Virabyan
Texte©
Pascal Sauvaire
Commentaires
Enregistrer un commentaire