J’aurais du



J’aurais du commencer par me taire
Prenant soin de me détacher
D’une main qui n’avait plus rien d’enfantine.

J’aurais du garder l’allure d’un homme sage et digne
Quand mon cœur fut criblé
De rires et de rumeurs,
Lorsque l’étincelle s’éteignit
D’un coup de talon
Ou quand les rêves d’ailleurs
Connurent l’exode.

De quel sommeil, de quel songe
Vais je me réveiller avec
Ma tête des mauvais jours
Qui ne tient qu’à un de tes cheveux
Qu’a mes rides sur mon front,
La ligne dans ta main.

Je ne veux surtout pas
Manquer le temps de te connaître.

Photo © dominguez
Texte© Pascal Sauvaire

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