Merci et au revoir


Sur ton front restent les traces d’une seule nuit,
Les arbres y méditent, savent tout mais ne parlerons pas.
Les châtaigniers sont la paix des choses passées,
Pèlerins égarés sur un ciel de cendre.

Je laisse au fond de ma commode
Un livre qui abrite entre ses pages
La science du silence,
Quelqu’un qui me comprend,
Quelqu’un que je n’aurai ni vu ni aimé ni entendu,
Si je ne l’avais frôlé, froissé ou bousculé
Au fil des mots,
S’il s’était fondu au décor quotidien,
S’il n’avait pas tout abandonné dans un concours de chaos,
Par faute de lui avoir tout donné.

Quelqu’un qui comprend
Comme seul un livre en est capable.

Photo © jan-scholz-for-all-we-know
Texte© Pascal Sauvaire

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