Mélancolie des voyages en train (2/3)


Un jaune furieux coule sur le vert sa tragique couleur
Un rouge sanglant défigure l’ocre d’une hécatombe de mots fauchés
Un marron boueux étale sur du bleu-nuit la révolte d’une étoile éteinte.

Voyageur à contre sens d’une histoire réticente
Où la fascination forcée des formules creuses insidieuses
Irise la pierre des façades d’un clair de lune fatal.

De l’autre coté de la vitre les couleurs défilent dociles.
Sur mon regard sombre, la distance se creuse
Et courbe champs et collines de nos mondes.

Photo © Leszek Kowalski

Commentaires

Articles les plus consultés