Je, nous



L’orage nous jette à genoux,
La vie me porte tous les coups,
La pluie comme le temps me frappent.

Ton âme rosée se déverse en moi,
Ton corps est jardin
Chardons en son contour
Griffes sous la peau.

Tu es la cité
Aux portes de fer sans ombre
Dont je voudrais anéantir un jour
Même l’ombre
Pour labourer telle une charrue
La pierraille portant en toi le soleil,
L’abondance des semailles.

Photo © jeanloup-sieff
Texte© Pascal Sauvaire

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