Poudre aux yeux

 

Je ne sais par quel désastre commencer,
L’exil où je me retrouve pris,
Les fausses menaces
Et leur lente procession,
Les leurres lumineux des gisants,
Une longue marche immobile et sans fin,
L’air qui mange ses cris, fautes à l’appui.

Je ne me fierai pas aux amers,
Je veillerai à ce que l’alignement
Reste libre
Sans laisse
Et j’offrirai au plein soleil
Mon corps debout
Et ses muscles mis à nu
Dans l’effarement
Des damoiselles
A la peau dépolie
Par la poudre et les yeux.

Photo © michal-tokarczuk
Texte© Pascal Sauvaire

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