Sable



A son lever elle ignore
Qu’elle est calme et claire
Et ne sait même pas
Qu’elle est mon bref bonheur,
Celui d’être sable dans mes yeux,
L’arc et la flèche,
La cime et la cible,
Celui d’être encore
Le cours infatigable d’une rivière,
Les chemins millénaires
Ou pour elle 
C’est moi qui chaque soir
Eteindrai le jour,
Sable dans ses yeux.

Photo © patricio-suarez
Texte© Pascal Sauvaire

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