Inutile



J’ai cloué mes mots aux portes
J’ai couru dans le sillage
Des mouchoirs
Pour couvrir le bruit de son absence.

J’ai longtemps attendu
Que ses yeux de grands chemins
Me prennent pour passager,
Mais les sentiments
Ne s’écrivent pas sur du sable.

Aujourd’hui trop près de la colère
Plus près de la terre que du ciel
Je pense à tous
Mes gestes inutiles.


Photo © jeff-liu
Texte© Pascal Sauvaire 

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