Tes mots sont ma maison



L'air siffle en vieil accordéon, et dans chaque silence des abeilles s'agitent.
Tout pèse tout à coup, le soir tombé sans cri, le plomb aux dents des ombres, le poing serré du froid sur le ventre des terres.
Voyageur qui ne sait s'il doit suivre le vent, le funambule ajuste sa chaussure blessée.
Où le fil s'effiloche quelqu'un prépare une aile.
L'arbre tourne la tête, il garde en floraison des étoiles lointaines.

Au parcours de papier, l’écriture descend, monte sa ligne. Un poivre au bout. Bleu.

Parfois les mots réparent, comme les flammes des bougies sur le tranchant du noir.

ILE ENIGER

Photo reference inconnue

Commentaires

Articles les plus consultés