Roman de gare


Rangement par le vide avant les vacances : Février 2011

Je suis ce chemin à la lettre
Sauter ici,
Poser le pied là.
Phrase au déboulé virant
Aux rêves, montés en épingles
Que je nuance
Avec des mots de première nécessité,
Ecris sur une page prévue à cet effet
Sur laquelle nul ne sait au juste
Ce qu’il doit dire ou y lire.

Éboulis de syllabes étranges
Qu’un passé a déformé
Comme une odeur qui rode et grandi,
Comme un secret,
Comme un fer à cheval, forgé
Entre marteau et enclume.
Comme un ouï-dire, une épitaphe
Ou une épigraphe de roman de gare.

Photo © (Photo Sebastian Faena)
Texte© Pascal Sauvaire

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