Rappelle toi



A la fenêtre
Nous sommes plus nus que jamais,
L’étoile du matin
Est devenue un fauve
Et que puis je faire d’autre
Que d’abriter ton corps
Avec mon corps sans chair ?

Nous avons lutté
De vive voix,
Trempé notre solitude
Dans le silence du jour

Et chaque fois que je me perds
Je te gagne.

Écoute à la fenêtre
Et rappelle toi la beauté
De l’instant.

Photo © Marina Yam
Texte© Pascal Sauvaire

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