Proprement dire


On survit aux mots qu’on n’a pas écrits.
Les autres toujours improbables
Sont nos fuir à mesure.

Les yeux mi clos ils pointent
Le sol ou l’horizon de leurs bâtons,
En attendant que sur nos lèvres
Sourdes, un ciel de couleurs éclate
Bleu colza.

Sur cette mer, sur ses accotements
Je suis nuage, puis m’effiloche
En essayant de me résumer
Sans écraser des verbes unijambistes.

Je suis nuage dételé
Dans ce ciel vagabond.
A cheval sur du vert foncé
Je reste muet à proprement dire.


Photo © (Photo foureyes)
Texte© Pascal Sauvaire

Commentaires

  1. Un jour je me suis assise sur un nuage et les pieds pendants dans l'azur j'ai fait le tour du monde - inconnu

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  2. La nostalgie de l'innocence a ses grandes marées dans le ciel, tout au cœur.

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  3. Avant que le pâle soleil
    Perce la campagne endormie
    Et pose de l'or, du vermeil
    Sur la robe de Virginie.

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  4. Des marées à tuer le temps
    Mon Ocean comme amant
    Ton sable pour m'accueillir
    Notre écume pour nous unir

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  5. Ses mots se fondent dans des silences pesants mais solidaires du vide qui les entoure parfois un horizon les restitue en mots d'amour

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